Rappel sur les différentes composantes des RPS

Les risques psychosociaux regroupent : le stress – les violences internes avec le harcèlement moral et sexuel – les violences externes (exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés).

 

Quelle est la définition du stress?

Pour l’agence Européenne pour la sécurité et la santé au travail, un état de « stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face »
La définition de l’agence européenne s’appuie sur deux modèles : le modèle de Karasek (1979,1990) et le modèle de Siegrist (1996) :

Le modèle de Karasek:
  • Il peut y avoir une situation de stress lorsque les exigences de la tâche sont très élevées et que la latitude décisionnelle est faible, donc déséquilibre.
  • L’exigence de la tâche est associée à la qualité du travail à fournir et à son intensité, ressentis par les salariés.
  • La latitude décisionnelle est associée aux marges de manœuvre dont le salarié pense disposer pour réaliser son travail. Le soutien social définit l’aide que le salarié peut bénéficier, de son supérieur et de ses collègues.
Le modèle de Siegrist:
  • Il peut y avoir situation de stress lorsqu’il y a déséquilibre entre les efforts importants demandés et le faible niveau des récompenses.
  • Les efforts sont associés aux contraintes de temps, aux interruptions, à la charge physique, aux responsabilités, aux heures supplémentaires.
  • Les récompenses sont associées aux récompenses monétaires, à la reconnaissance à l’estime reçue de la part de collègue ou de la hiérarchie, à la sécurité de l’emploi, aux perspectives de promotion

Qu’est-ce concrètement un état de stress?

L’Etat de stress résulte bien de ce déséquilibre entre, la perception que peut avoir un individu des contraintes et la perception des ressources dont il dispose pour y faire face.

Voir le schéma ci-dessous pour une meilleure compréhension du phénomène :

 

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Quelles sont les causes facilitant le stress?

De manière concrète les principales causes facilitant le stress sont:
  • La surcharge de travail vs le temps alloué
  • La complexité d’une tache vs les compétences du salarié
  • La réalisation d’une mission vs le manque d’autonomie
  • Les objectifs définis vs le manque de réalisme ou totalement flous, ou le manque de moyens
  • L’évaluation et le traitement vs le manque d’équité entre les personnes
  • La communication vs le manque de clarté ou pas de communication
  • L’activité réalisée vs le manque de reconnaissance et de considération
  • Les ordres vs les contre-ordres
  • Les relations interpersonnelles et le dénigrement, etc.

Tous ces éléments sont propices à développer le stress au travail.

Que dit la recherche sur les facteurs de stress?

Selon le rapport du collège d’expert de Gollac (2011), les facteurs de stress au travail sont liés :

  • A l’intensité et temps de travail : exigences excessives de travail, complexité du travail, difficultés de concilier vie professionnelle et personnelle…
  • Aux exigences émotionnelles : tensions avec le public, obligation de cacher ses émotions…
  • Au manque d’autonomie : procédures trop rigides, sous-utilisation des compétences…
  • Aux rapports sociaux de travail dégradés : conflit entre collègues et/ou l’encadrement, manque de reconnaissance…
  • Aux conflits de valeurs : conflit éthique (devoir faire des choses que l’on désapprouve), qualité empêchée (ne pas avoir les moyens de faire correctement son travail) …
  • A l’insécurité de la situation de travail : peur de perdre son emploi, incertitude sur l’avenir de son métier…

Que faut-il prendre en compte lorsque l’on parle de stress?

Le stress est un état individuel, une autre personne face à la même situation aura une autre perception, il faut donc tenir compte bien sûr de la situation, mais également de l’individu lui-même et de sa résistance au stress.
Lorsque les situations de stress s’accumulent le stress est alors le symptôme d’un problème général et non celui d’une défaillance individuelle.
Il faudra non seulement, traiter à la source les vraies causes génératrices de ce stress, mais mettre en place une véritable politique de prévention.
Nous aborderons ce thème dans de futurs articles.

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